Ne pas manger le soir : bonne ou mauvaise idée ?
11.10.2025Pourquoi envisager de ne pas manger le soir ?
Les motivations courantes
De nombreuses personnes envisagent de jeûner le soir dans l’espoir de perdre du poids ou de limiter les calories absorbées au cours des repas de la journée. Le jeûne intermittent, en particulier le protocole 16/8, consiste à alterner une période de jeûne de 16 heures et une fenêtre d’alimentation de 8 heures. Cette méthode est devenue populaire, notamment chez ceux qui cherchent des alternatives pour maigrir.
Par ailleurs, certains considèrent que "laisser le système digestif se reposer" la nuit pourrait prévenir le stockage excessif des graisses.
Les bénéfices perçus
Les adeptes de cette pratique rapportent plusieurs avantages :
- Une meilleure digestion, notamment en évitant des aliments difficiles à digérer tels que la viande rouge ou les féculents le soir.
- Une amélioration de la qualité du sommeil, en évitant les inconforts liés à des dîners copieux.
- Une sensation de légèreté au réveil, attribuée à l’absence d’un excès calorique tardif.
Des recherches montrent également que sauter le repas du soir pourrait, chez certains, favoriser une réduction du stockage des graisses, notamment si ce dernier est riche en sucres rapides ou en graisses saturées.
En effet, les données actuellement disponibles (voir notamment l’étude intitulée “Effects of time-restricted feeding with different feeding windows on metabolic health: A systematic review of human studies”) indiquent que les différentes formes d’alimentation restreinte dans le temps (ART), qu’elle soit pratiquée tôt ou plus tard durant la journée, améliorent la santé métabolique en réduisant l’apport calorique, en diminuant le poids corporel et la pression artérielle ainsi qu’en améliorant la sensibilité à l’insuline.
Les impacts potentiels sur la santé
Jeûner le soir pourrait donc avoir des effets positifs sur la régulation de la glycémie et l'amélioration de la sensibilité à l'insuline. De plus, un jeûne prolongé favorise l’autophagie, un processus naturel de nettoyage cellulaire bénéfique pour la santé métabolique.
Un autre rapport indique que les personnes suivant un protocole 16/8 pourraient observer une diminution de leur poids corporel allant de 3 à 8 % en 12 semaines. Ces effets dépendent toutefois du contenu des autres repas par jour et d’un équilibre nutritionnel global.
Cependant, cette pratique n’est pas sans risques :
- Des fringales nocturnes peuvent survenir, entraînant des compensations le lendemain matin, souvent via un petit-déjeuner trop riche.
- À long terme, sauter régulièrement le dîner peut ralentir le métabolisme, entraîner une perte musculaire et perturber les équilibres hormonaux.
- Une étude de 2021 a révélé que 27 % des participants sautant le dîner ont rapporté une perturbation du sommeil liée à la faim.
- Une alimentation déséquilibrée peut également augmenter les carences nutritionnelles si le repas supprimé n'est pas compensé par des apports suffisants dans les autres repas.
Faut-il vraiment ne pas manger le soir ?
Les besoins individuels à prendre en compte
La décision de jeûner le soir dépend de nombreux facteurs individuels :
- Le mode de vie, notamment l’activité physique ou professionnelle.
- L’état de santé général, car certaines conditions, comme le diabète ou les troubles digestifs, nécessitent une alimentation régulière.
- Un équilibre alimentaire sur l’ensemble de la journée est crucial, même si l’on décide de supprimer le dîner.
Alternatives à l’arrêt total du dîner
Pour ceux qui souhaitent alléger leur alimentation du soir sans la supprimer, voici quelques conseils :
- Privilégier un repas équilibré le soir, composé de viandes maigres, de légumes riches en fibres, et de protéines légères.
- Limiter les aliments riches en sucres ou en graisses saturées.
- Identifier les aliments à éviter le soir, tels que les féculents le soir, les plats lourds ou difficiles à digérer, pour ne pas perturber la digestion et le sommeil.
Les aliments à privilégier le soir
L’alimentation du soir joue un rôle crucial dans la digestion, la qualité du sommeil et le bien-être général. Voici une liste d’aliments à privilégier pour un dîner équilibré, ainsi que ceux à éviter pour ne pas perturber votre nuit.
- Légumes cuits : courgettes, carottes, épinards, haricots verts. Riches en fibres et faibles en calories, ils sont faciles à digérer, surtout lorsqu’ils sont cuits.
- Protéines maigres : poulet, dinde, poisson blanc, œufs. Elles fournissent des nutriments essentiels sans être trop lourdes pour le système digestif.
- Féculents à faible index glycémique : patate douce, quinoa, riz complet. Ils favorisent la satiété et apportent une énergie stable sans pic de glycémie.
- Produits laitiers légers : yaourt nature, fromage blanc 0 %. Riches en calcium qui aide à la digestion en favorisant le fonctionnement des enzymes digestives et en tryptophane
- Fruits frais à faible teneur en sucre : pomme, kiwi, baies. Le kiwi, en particulier, qui est connu pour sa teneur en sérotonine.
- Graines et bonnes graisses en petites quantités : avocat, noix, amandes.
- Sources d’acides gras insaturés tels que les oméga-3 et oméga-6
Les aliments à éviter le soir
Certains aliments peuvent provoquer des inconforts digestifs, perturber le sommeil ou entraîner un stockage accru des graisses.
- Les aliments riches en graisses saturées : plats frits, charcuterie, fromages gras. Ces aliments ralentissent la digestion et peuvent provoquer une sensation de lourdeur au coucher.
- La viande rouge et les aliments riches en protéines complexes : bœuf, agneau, gibier. Difficiles à digérer, ils sollicitent trop le système digestif avant la nuit.
- Les sucreries et desserts industriels : gâteaux, bonbons, chocolat au lait. Leur teneur élevée en sucre peut provoquer des pics de glycémie, suivis d’une baisse, perturbant ainsi le sommeil.
- Les aliments épicés : plats au curry, piments, sauces fortes. Ils peuvent causer des brûlures d’estomac ou du reflux gastro-œsophagien.
- Les féculents lourds et raffinés : pain blanc, pâtes blanches, pommes de terre en grande quantité. Ces aliments peuvent provoquer une montée rapide du sucre dans le sang et une digestion lente.
- Les boissons alcoolisées ou excitantes : thé noir, sodas, vin, bière. La caféine stimule le système nerveux et l’alcool, bien que sédatif à court terme, perturbe les cycles du sommeil.
L’importance de l’écoute de son corps
Avant d’adopter cette pratique, il est essentiel d’écouter son corps pour comprendre si le besoin de sauter un repas est motivé par une réelle nécessité ou simplement par une tendance mode. Les études scientifiques soulignent l’importance de ne pas généraliser : les résultats varient selon les individus.
Enfin, il est essentiel de s’assurer que les autres repas par jour restent équilibrés, en incluant des protéines, des glucides complexes et des graisses saines.
Des recherches scientifiques récentes montrent que le jeûne intermittent, qui implique souvent de sauter le dîner, peut avoir des effets positifs sur la santé métabolique, notamment en améliorant la sensibilité à l'insuline et en favorisant la perte de poids.
Il pourrait également permettre la dégradation des déchets cellulaires selon l’Institut Pasteur qui cite plusieurs études internationales sur le sujet.
Cependant, les résultats varient selon les individus, et sauter le dîner peut également entraîner chez certaines personnes des fringales nocturnes, des perturbations du sommeil et des déséquilibres métaboliques.
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Sauter le repas du soir peut offrir certains avantages, comme une meilleure digestion ou une légère perte de poids, mais comporte aussi des risques, tels que des déséquilibres métaboliques ou des perturbations du sommeil.
La clé réside dans une approche individualisée et équilibrée, en prenant en compte les besoins et le mode de vie de chacun. Avant de modifier radicalement ses habitudes alimentaires, il est recommandé de consulter un professionnel de santé pour évaluer les impacts possibles et s’assurer que cette pratique correspond à ses objectifs personnels.